Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 18:12

Je pense que chacun sera intéressé par cette synthèse que j'ai trouvée sur le site du diocèse ... merci à son auteur !

 

Espace Catherine de Sienne : conférences sur la Politique
 
Espace Catherine de Sienne : conférences sur la Politique
La politique. Tel est le thème du cycle de huit conférences proposé par l'Espace Catherine de Sienne pour l'année 2011-2012. La première de ces rencontres, qui a eu lieu le 19 septembre, aborda la question suivante : « Politique, faut-il aujourd'hui désespérer ? ». C'est le frère Adrien CANDIARD qui l'anima, un dominicain, passionné d'histoire et de politique, qui n'a que 28 ans et qui, déjà en 2003, publiait chez Flammarion « L'anomalie Berlusconi ». Compte rendu de Jean-Marie Beauvais.
PEUT-ON OPPOSER LE POLITIQUE ET LA POLITIQUE ?
D'entrée de jeu, la tonalité était donnée. En effet, voulant récuser le distinguo convenu entre LA politique qui ne peut être que sale et LE politique qui ne peut être que noble, l'orateur n'hésita pas à citer Edouard HERRIOT, ce lyonnais et ministre de la troisième république, qui affirmait « La politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop ».
Certes, Adrien CANDIARD entend le désenchantement ambiant, le discrédit s'ajoutant au découragement : les hommes politiques n'ont plus de pouvoir, leur marge de manoeuvre budgétaire est de plus en plus étroite, les marchés les font trembler, ils pensent plus à eux qu'au bien commun, c'est l'ambition qui les anime, voire -pour certains- le lucre, etc.
Mais heureusement qu'il y a des gens qui s'occupent du tramway et des cantines scolaires à notre place ! lance le conférencier et de nous faire remarquer qu'ils ont d'autant plus de mérite qu'eux-mêmes ne prendront probablement jamais un repas dans ces cantines scolaires. Finalement, ce qui importe au gouverné, ce n'est pas le salut de l'âme des gouvernants, mais c'est d'être bien gouverné. N'est-ce pas alors normal et même souhaitable que les hommes politiques cherchent à se faire réélire ?
Dans ce contexte, comment le chrétien peut-il s'impliquer ? On peut envisager deux logiques opposées. Celle de la Chrétienté qui subordonne le politique au religieux. Mais, en pratique, n'a-t'on pas à faire à un mythe car lorsqu'un cardinal a été ministre, il a toujours été plus ministre que cardinal. La seconde, celle du levain dans la pâte qui fait le pari que c'est sur les oeuvres que l'on sera jugé. C'est-à-dire qu'on renonce à la référence chrétienne et qu'on annonce des valeurs chrétiennes qui seraient universelles et auxquelles pourraient se rallier beaucoup de non religieux.
Là aussi, il se pourrait qu'on aboutisse à une impasse à en croire le théologien américain Stanley HAUERWAS. Dans son ouvrage « Le Royaume de paix : Une initiation à l'éthique chrétienne » (publié chez Bayard, en 2006), l'auteur insiste sur le fait que le chrétien ne croit pas à des valeurs mais croit en Christ. Peut-on reprendre, dans l?Evangile, le souci de justice, par exemple, sans se situer dans le cadre du Salut ? Or, si les valeurs peuvent être partagées avec les non croyants, ce n?est pas le cas de la relation au Christ.
Pour terminer, Adrien CANDIARD évoqua plus particulièrement le cas des chrétiens qui s'engagent dans un parti politique. Pour lui, l'engagement individuel en politique, c'est la voie de la solitude. Il n'y a pas de séparation entre la foi de celui milite dans un parti et le reste de sa personne. Certes, il ne s'agit pas d'occuper le pouvoir pour faire passer sa foi, mais il ne faut pas non plus renoncer à ses convictions qui viennent, au moins en partie, de la foi. Or, aucun parti ne correspond à l'ensemble des convictions d'une personne. Dans ce parti, on y est avec d'autres et il faudra donc trouver un compromis. La question est de savoir si les couleuvres à avaler en valent le coût !
La prochaine réunion aura lieu de 10 octobre à la cathédrale Saint-Gatien. Antoine SFEIR traitera de la géopolitique au Moyen-Orient et du Printemps arabe.
Jean-Marie Beauvais
 
Partager cet article
Repost0
4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 21:16

Comme annoncé en fin d'année scolaire dernière, nous nous sommes réunis ce 4 octobre autour du thème de la laicité. Un échange très concret sur des situations vécues, puis une réflexion partagée sur les enjeux et les difficultés rencontrées par les uns et les autres.

 

Pour notre réunion de février, l'approche des présidentielles nous incitait plutot à un sujet tranquille ... mais le texte des évêques de france nous incite au contraire à partager sur les 12 points de discernement qu'ils nous proposent ...

le texte à méditer

et la présentation faite dans le monde

 

de quoi remplir la soirée, à chacun de bien réserver la date :

mercredi 1er février de 18h30 à 20h au Carmel (maison diocésaine)

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 08:07

A ne pas manquer en fonction de vos centres d'intéret et de votre disponibilité, toutes sont intéressantes bien sur mais plus particulièrement :

 

La question de la laïcité dans le débat politique

Conférence par Pierre de Charentenay sj dans le cadre du cycle " Politique " de l'Espace Catherine de Sienne.

 

"  La question de la laïcité dans le débat politique " : Conférence par Pierre de Charentenay sj,  Rédacteur en chef de la revue Etudes 

Mardi  15 novembre 2011 à 20h30


La tentation néo-conservatrice dans l’Église catholique en France

Conférence par Henri Tincq dans le cadre du cycle "Politique" de l'Espace Catherine de Sienne.

 

" La tentation  néo-conservatrice dans l’Église catholique en France " : Conférence par Henri Tincq, Journaliste, spécialiste des questions religieuses à la Croix et au Monde de 1985 à 2008
Lundi 12 décembre 2011 20h30

 

La marge du politique dans un contexte mondialisé

Conférence par Pascal Perrineau dans le cadre du cycle " Politique " de l'Espace Catherine de Sienne.

 

" La marge du politique dans un contexte mondialisé " : Conférence par Pascal Perrineau, Professeur des Universités (I.E.P. Paris), directeur du CEVIPOF.

Lundi 13 février 2012 à 20h30

 

et malheureusement c'est trop tard pour

 

Politique, faut-il désespérer ?

Conférence du fr. Adrien Candiard dans le cadre du cycle "Politique" de l'Espace Catherine de Sienne.

 

" Politique, faut-il désespérer ? " : Conférence par le fr. Adrien Candiard, Historien, ancien élève de l’E.N.S. et de l’I.E.P. Paris.

Lundi 19 septembre 2011 à 20h00

mais vous avez un écho de cette conférence sur le site du diocèse

 

 

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:49

La laïcité est-elle aujourd'hui, pour nous chrétiens,

un chemin vers la liberté et la vérité dans nos vies ?

          1 Introduction

Plusieurs événements nationaux et locaux m'ont  invité à réfléchir à nouveau sur le principe de laïcité de notre république française et à la confronter à mes convictions et pratiques de vie chrétienne : débats autour du port de signes religieux dans l'espace public et loi sur la burka, propositions d'une révision de la loi de 1905,  inscription discutée du mot « laïcité » sur le fronton de la mairie de Joué les Tours en mai 2010, débats autour des racines chrétiennes de l' Europe .......Les réflexions qui suivent sont personnelles et sont le fruit de réponses trouvées à mes questions ; elles ne prétendent donc nullement être exhaustives sur ces questions difficiles, complexes parce qu'elles revêtent  de nombreuses dimensions : historique, philosophique, morale, politique et sociale.

La commission Stasi a en 2004 réaffirmé les trois grands piliers de la laïcité : neutralité de l'Etat (pas de culte reconnu ou non reconnu), liberté de conscience du citoyen, pluralisme (reconnaissance par l'Etat des différents faits religieux, « pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public prévu par la loi » (article 10 de la constitution de 1958).

Comment exprimer mes convictions chrétiennes au plan politique dans une république française laïque ? Quels points d'attention dois-je avoir pour mon « vivre ensemble » avec d'autres croyants, avec des agnostiques et des athées ? Dois je craindre une perte de spiritualité globale de notre société moderne, toujours plus matérialiste ?

 

          2 Qu'est-ce que la laïcité ?

Reprenons tout d'abord une définition de la laïcité : la laïcité est un concept qui trouve ses racines dans les écrits des philosophes grecs et romains, tels que Marc-Aurèle et Épicure , ceux des penseurs des Lumières comme Denis Diderot, Voltaire, John Locke, les pères fondateurs des États-Unis tels James Madison, Thomas Jefferson, et Thomas Paine ... La laïcité désigne, actuellement dans plusieurs pays du monde, la séparation du civil et du religieux. Le mot « laïc », apparu au XIII siècle et d'usage rare jusqu'au XVI siècle, est issu du latin laicus « commun, du peuple (laos) » terme ecclésiastique repris au grec d'église λαϊκός, laikos, « commun, du peuple (laos) », par opposition à κληρικός, klerikos (clerc), désignant les institutions proprement religieuses. Dans l'article « laïcité » de son Dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, Ferdinand Buisson, un des inspirateurs des lois laïques de la troisième République, définit plus précisément la laïcité, terme alors nouveau (néologisme): il s'agit de la sécularisation  des institutions politiques d'un État, à savoir que cet Etat ne s'adosse à aucune religion officielle, ni ne suppose quelque onction divine. Le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l’État du pouvoir religieux en est une application.

 

 

          3 Quelques enjeux de la laïcité aujourd'hui

 

Plusieurs évolutions récentes de notre société donnent une nouvelle actualité au principe de laïcité et à ses enjeux :

·                     un enrichissement de la diversité des croyances et non-croyances, chaque courant comportant ses sages et ses « ultras ». La Touraine, terre de mission chrétienne au temps de St Martin, est aujourd'hui lieu d'échange ou de cohabitation entre plusieurs confessions (principalement monothéistes : chrétiens, musulmans, juifs) et plusieurs courants de pensée (de la croyance à l'athéisme) dont les diverses obédiences de la franc-maçonnerie et la tradition politique radicale.

·                     l'injustice sociale croissante, qui favorise le repli identitaire et le communautarisme : le non respect des principes d'égalité et de fraternité de notre république suscitent parfois des politiques de  discrimination positive ou de multi-culturalisme ; mais alors les expressions culturelles différentes visibles dans l'espace public peuvent venir heurter le principe de laïcité.

·                      des débats parfois difficiles sur des sujets de société (exemple : le mariage des homosexuels, la théorie du « gender »,...) et des questions éthiques (exemple : la recherche médicale au moyen d' embryons surnuméraires.....). Il peut arriver que des évolutions législatives souhaitées par des citoyens viennent heurter la morale chrétienne et la doctrine sociale de l'Eglise catholique. Comment faire dès lors pour adopter des lois qui respectent les droits et devoirs de tous les citoyens, quelles que soient leurs convictions ?   

 

             3.1 Le respect du pluralisme de convictions dans l'espace public

Le « vivre ensemble » de notre société française laïque impose de respecter les convictions de chacun aux plans philosophique et religieux : athéisme, agnosticisme, croyant (d'une religion reconnue). L'attitude première est celle de l'écoute et de la compréhension : tous les hommes croyants ou non ont une vie spirituelle ; la reconnaissance de l'autre, dans ses convictions différentes des miennes, va de pair avec le respect des lois d'une république qui organise la liberté des cultes et la liberté de conscience.  Un des champs privilégiés de cette organisation est l´ enseignement : l' école publique est un champ privilégié d'ouverture aux savoirs pour les jeunes et elle ne peut recevoir le même régime de libertés que sur la place publique. « L'école laïque est un des derniers lieux à mettre en avant  ce qui unit tous les êtres humains plutôt que ce qui les divise » (Henri Pena-Ruiz, Le Monde Diplomatique en 2004). La république laïque doit également reconnaître le droit des citoyens à se grouper en associations selon leurs convictions, désirs de partage……les associations caritatives et cultuelles sont une des sources du pluralisme et de l´enrichissement du tissu social. Entre l´Etat et la sphère privée, il y a la société civile. Les lois permettent d´obtenir un consensus du "vivre ensemble" entre Etat, société civile, sphère privée ; ce consensus n´est pas figé : des compromis, des évolutions, des approfondissements sont nécessaires. 

3.2 La question de l'intégration dans une société pluraliste

Comme l'a bien montré Dominique Schnapper aux Semaines sociales de France de 2010, il existe en France un décalage entre l'intégration culturelle des migrants, relativement aisée, et l'intégration structurelle (vote, emploi....) plus difficile. Il peut y avoir un repli « pathologique » des migrants sur un référentiel traditionnel lié à leur culture d´origine. Le fondamentalisme religieux peut ainsi prendre racine là où les discriminations voire les exclusions apportent un démenti flagrant aux valeurs républicaines et à l'image d'un Etat-providence.

En prenant pour cible le fondamentaliste musulman, soupçonné être en essor sur sa commune, le maire de Joué les Tours  a voulu défendre en mai 2010 les valeurs de laïcité, ce qui est bien mais  cette démarche n'a pas permis à mon avis de réfléchir suffisamment aux causes du fondamentalisme religieux. Les réponses apportées par certains jeunes sous forme de violences urbaines (casses, incendies de voitures) montrent bien que c'est avant tout au plan social que l'intégration se fait mal. Comme l'a indiqué Dounia Bouzar toujours aux Semaines sociales de France 2010, « c'est l'expérience humaine partagée qui nous permettra de construire un avenir partagé ». A Joué les Tours, comme dans d´autres communes de Touraine, c'est bien  le défaut de mixité sociale (et non le fondamentalisme) qui écorne les valeurs d'égalité et fraternité de l'état laïque.    

3.3 La contribution des morales de conviction au débat démocratique

L' histoire de notre Eglise catholique doit nous rendre modestes et prudents quant à notre vision politique, surtout si elle prétend tirer de notre foi un modèle d'organisation politique. Il nous faut comprendre la méfiance de certains de nos concitoyens quant aux interventions de l' Eglise catholique dans la vie publique. Ils craignent toujours un retour du totalitarisme chrétien en Europe comme ils pointent dans le monde la résurgence des fondamentalismes dans les trois grands monothéismes  (exemple : les protestants américains « born again » ).

Certains donc entendent cantonner à la sphère privée la contribution des religions. D'autres estiment que cette contribution est possible si elle ne « trouble pas l'ordre public » et si elle vise un « bien commun » admis et partagé par tous les citoyens. Par exemple, Habermas, philosophe allemand athée a écrit en 2004 : « La neutralité du pouvoir d' Etat quant aux conceptions du monde, qui garantit la liberté éthique égale de tout citoyen,  est incompatible avec l'universalisation politique d'une vision du monde sécularisée. Quand les citoyens sécularisés assument leur rôle politique, ils n'ont le droit ni de dénier à des images religieuses du monde un potentiel de vérité présent en elles ni de contester à leurs concitoyens croyants le droit d'apporter, dans un langage religieux, leur contribution aux débats publics. ».

Le débat politique avec tout citoyen, quelle que soit sa croyance, est basé sur des valeurs humaines généralement admises dans les sociétés démocratiques (exemple : liberté, égalité, fraternité),    mais différemment perçues et vécues selon les classes et situations sociales. L'enjeu des différentes croyances est de rendre effectif et vivifier ces valeurs, avec pour chacune ses accents particuliers. La société laïque est plurielle, riche des différences assumées et magnifiées de ses membres…..

3.4 La  spiritualité laïque

La laïcité est faite d'un socle de valeurs communes, elle est l'expression d'une morale partagée, forcément imparfaite (exemple historique en France, le droit des femmes) car expression de consensus et de dissensus. Elle n'est pas à mettre sur le même plan que les morales de conviction.

« La morale laïque, morale horizontale et fondement éthique du lien politique, comporte l'exigence de laisser librement s'exprimer des morales d'un autre ordre, des morales convictionnelles (verticales, même quand leur contenu n'est pas « religieux ») et de respecter leurs choix fondamentaux, à partir du moment où ils ne portent pas atteinte aux droits d'autrui » (Jean Baubérot, « les défis de la morale laïque »).

Certains philosophes comme Luc Ferry ou André Comte Sponville ont exprimé dans leurs derniers livres leurs recherches d'une spiritualité laïque sans fondement religieux. Luc Ferry (« la révolution de l'amour, pour une spiritualité laïque » pressent une « révolution de l'amour » au 21ème siècle car aujourd'hui l'amour pour autrui, libéré de toute  contingence familiale ou sociale, construit un deuxième humanisme après celui des Lumières ; la fraternité, la sympathie pour le prochain sont les déclinaisons politiques de l'amour moderne. André Comte Sponville  (« l'esprit de l'athéisme ») fait un parallèle entre les trois vertus théologales de la tradition chrétienne (foi, espérance, charité) et trois fondements d'une spiritualité sans Dieu : la fidélité à des valeurs reçues et à transmettre, l'amour puisque, s'il n'y a rien après la mort, apparaît ce fond de désespoir qui n'est pas une raison pour cesser d'aimer et l'immanence ou « sentiment océanique » qui est manière d'être un avec tout, qui n'est pas la rencontre avec un « tout autre » mais l'immersion dans le « tout même ». N'y a-t-il pas là lieu de recherche, lieu de débat entre notre propre spiritualité chrétienne, elle même multiforme lorsque nous l'approfondissons personnellement, et ces spiritualités laïques ?

L'amour humain,qui va jusqu'au don total de soi pour un autre ou des autres,  qui va jusqu' à aimer nos ennemis, est-il le fruit de notre désir immanent ou  le don reçu librement d'une grâce divine ?

La recherche de la vérité de l'homme, du sens de notre vie sur terre peut être éclairée par les apports  d'autres croyances. Et nous autres chrétiens, nous avons à nous souvenir avec confiance de ce verset  du Psaume 50 : « mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret tu m'apprends la sagesse »

          4. Les points d'attention pour nous chrétiens

4.1 Ne pas prétendre détenir la vérité

Dans le dialogue avec les autres morales de conviction, il nous faut prendre garde qu' emportés par notre zèle dans la foi et la force de notre conviction, nous en venions à déclarer une supériorité de notre référentiel chrétien. Le concile Vatican II a affirmé (Nostra Aetate no 2) : « L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces (les autres) religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. » A notre niveau de chrétien ordinaire rencontrant quotidiennement des personnes de croyance différente, nous devons rester humbles, dans un esprit d'écoute et de recherche, lorsque nous échangeons sur nos convictions. Un exemple de comportement est celui de Jésus dialoguant avec la Samaritaine : c'est un échange équilibré d'expériences humaines, la parole de Jésus « si tu savais le don de Dieu.... »  résonnant comme une invite ou un témoignage et non comme une affirmation péremptoire.

Plus qu'une affirmation de foi, la vérité se révèle pour nous chrétiens dans une incarnation de Dieu en nos vies. L'esprit nous fait naître fils de Dieu de plusieurs manières, maturations et changements par ses fruits prodigués en nos vies, morts et relèvements par notre incorporation croissante au corps du Christ. S'il y a affirmation d'une vérité en nous, cela sera d'abord par notre comportement et nos actes. Notre visage peut devenir "lumière", reflétant l´image même du Christ en nous……

4.2 Affirmer  nos valeurs dans le débat démocratique  et les pratiquer dans la vie sociale et politique

Nous nous retrouvons heureusement avec nombre de personnes de toute croyance pour promouvoir les valeurs universelles de solidarité, justice, amour dans l'organisation de la société. Le souci des plus petits et des plus pauvres est également partagé par d' autres croyants, par des agnostiques et athées. Ne sommes nous pas joyeux quand nous constatons en nous et autour de nous l'Esprit agir pour aller plus loin dans la mise en œuvre de ces valeurs, dans le soin de « la veuve, de l'orphelin et de l'émigré qui sont au milieu de toi » ? Ce constat, cette révélation nous pousse à persévérer et à aller plus loin.

La mise en pratique de ce que nous affirmons est le test fondamental par lequel nous serons ou non reconnus par les autres citoyens comme interlocuteurs valables. N'avons nous pas à  discerner combien le don de Dieu dans nos vies est force et et espérance qui nous poussent à aller toujours plus loin, plus en avant, malgré les difficultés de la route ?

4.3  Révéler l' amour de Dieu pour tout homme

Le questionnement sur notre foi, dans le dialogue avec athées et agnostiques, peut être positif en ce sens qu'il met à l'épreuve notre degré de liberté dans nos convictions. La critique de nos compromissions  actuelles comme celles de l'Eglise dans la passé peut s'avérer décapante et nous amener à l'essentiel de notre foi, qui est humilité, miséricorde, soin et service des plus petits et des plus pauvres, à la suite de Jésus. Dans le dialogue philosophique avec athées et agnostiques, nous pouvons alors mettre en avant  les expériences humaines qui fondent nos convictions : « je n'existerais point du tout si Dieu n'était pas en moi. Ou plutôt je n'existerais point si je n'étais pas en Dieu » (St Augustin, Les confessions, I,2,2).

A la  suite de Jésus Christ guérissant, par lui, nous avons à révéler à tout homme qu'il est aimé de Dieu. Cela ne s'opère pas là aussi par des discours mais par notre comportement afin que cet homme « sente et découvre qu'il y a en lui quelque chose de sauvé, quelque chose de plus grand et de plus noble que ce qu'il pensait, et qu'il s'éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi » (Eloi Leclerc, Sagesse d'un pauvre)

 

          5 Conclusion

La confrontation de nos convictions chrétiennes avec celles des autres croyants, des athées, des agnostiques dans le champ social et politique peut être fructueuse pour nous sous un double aspect :

- elle nous amène à approfondir notre rapport à la révélation par l´Evangile et par la tradition de l´Eglise ; elle nous amène à purifier notre foi de ses pesanteurs diverses. Elle peut nous contraindre "à tout reprendre à zéro" et à un lâcher-prise vivifiant quant à nos volontés et nos « a prioris » personnels : « non pas ce que je veux, Seigneur, mais ce que tu veux.... ». Discerner aussi que le Seigneur nous précède en tout lieu. Ce ressourcement intérieur est donc un chemin de libération et de liberté.

- la confrontation nous amène à rechercher avec  d´autres le sens de nos vies personnelle et collective, le projet de Dieu sur le monde, c´est donc aussi un chemin vers la vérité. En effet, la Vérité de Dieu, c'est son Amour éternel et ses projets pour l'homme et l'univers pour autant que nous puissions les entrevoir. Pour le chrétien le Christ est l'alpha et l'oméga de la création, celui dont l'homme ne peut appréhender toute la sagesse et le dessein. La Vérité pour l'homme, c'est de « trouver son bien en adhérant, pour le réaliser pleinement, au projet que Dieu a sur lui : en effet il trouve dans ce projet sa propre vérité et c'est en adhérant à cette vérité qu' il devient libre » (Caritas in veritate no 1).

Confiant en l'amour de Dieu, chacun d'entre nous, œuvrant dans une société laïque, est donc appelé   à découvrir sa vérité personnelle qui est le projet de Dieu pour chacun, dans notre entière liberté. Confiant en l'amour de Dieu, chacun d'entre nous,  œuvrant dans une société laïque, est donc appelé à participer à la construction du bien commun universel, à la construction des barreaux de l'échelle menant à la fin dernière de l'homme, qui est Dieu.

 

          Bibliographie

-        Luc Ferry « la révolution de l'amour, pour une spiritualité laïque » Plon 2010

-        André Comte-Sponville « l'esprit de l'athéisme » Albin Michel 2006

-        Henri Pena-Ruiz « Histoire de la laïcité. Genèse d’un idéal »  Gallimard 2005.

-        Jean Baubérot « laïcité 1905-2005 , entre passion et raison » Seuil 2004

-        Emile Poulat « Notre laïcité publique » Berg International 2003

-        Albert Samuel « La laïcité, une exigence pour la paix » Chronique sociale 1997

-        Nouveaux enjeux de la laïcité (actes de deux colloques) Centurion 1990

-        documents de l' Eglise magistère et St Augustin

Partager cet article
Repost0
27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 16:47

Chers amis
comme convenu lors de notre dernière rencontre, nous avions réservé le premier mardi d'octobre pour une rencontre du CEP37 "Chrétiens Engagés en Politique"

Il nous a semblé que la question de la laicité pouvait être une base d'échange intéressante entre nous
L'ajout du mot à la devise de la République sur le fronton d'une mairie d'indre et loire a suscité de nombreux commentaires ...

Vous trouverez sur ce site un document de réflexion proposé par Yves Morel qui peut nourrir notre réflexion personnelle et notre discussion
voici deux questions possibles pour préparer nos échanges :

- ai-je été confronté dans ma pratique politique à des questions touchant les principes laïcs de notre République?
- comment mon dialogue au plan politique avec athées et agnostiques peut-il faire progresser la recherche de la vérité ?

bien sur sans oublier le temps amical de nouvelles à partager au début de notre rencontre.
Ceux qui le veulent pourront garer leur voiture en arrivant entre 18h20 et 18h30 au fond de l'impasse rue Bernard Palissy, le portail vous sera ouvert jusqu'à 18h30

amitiés et à très bientot donc
Didier (et Yves)
Partager cet article
Repost0
8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 18:13

Chers amis du CEP37
après notre ultime réunion au carmel qui fut passionnante même si elle n'a pas rassemblé beaucoup de monde, voici les projets pour 2011-2012 :
Nous vous proposons trois rendez vous dans l'année, le troisième étant un peu plus développé (nous abandonnons le principe du dimanche qui parait être un frein pour beaucoup d'entre nous) :

une le 1er mardi d'octobre soit le 4 octobre 2011, de 18h30 à 20h ou de 20h à 22h
une le 1er mercredi de février soit le 1er février 2012 même choix d'horaires
une le 1er jeudi de mai soit le 3 mai 2012 de 18h30 à 22h avec un ou deux intervenants

Nous souhaitons qu'ainsi vous puissiez réserver ces dates (nous pensons qu'elles sont encore disponibles sur vos agendas !) Merci éventuellement de nous donner votre avis sur les choix d'horaires proposés pour les deux premières, nous ne savons pas trop ce qui aurait la préférence du maximum parmi vous.
Pour les thèmes, on verra plus tard, mais ce ne sont pas les idées qui manquent. Je vous rappelle que vous pouvez toujours nous en proposer, soit par mail soit directement sur le blog

Vous pouvez me demander par mail l'affiche de présentation du CEP37 : n'hésitez pas à la mettre aux lieux qui vous semblent judicieux, et bien sur à vérifier qu'elle sera bien affichée dans votre paroisse, un envoi part ces jours ci auprès de tous les curés ... Nous vous rappelons que le fichier d'adresses mails du CEP 37 dépend de chacun de vous !

Nous vous souhaitons de très bonnes vacances, reposantes dans une période qui, après le 14 juillet, offre un peu de répits, pour aborder la rentrée, toujours dense, en pleine forme physique et morale !

amitiés à chacun
Didier et Yves
Partager cet article
Repost0
3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 10:36

La paroisse de Notre Dame du Cher à Ballan organise chaque mois une rencontre ouverte à tous autour de thèmes variés. Ce lundi 2 mai : "Chrétiens en politique ou politique chrétienne ?"

 

Impossible de vous donner une synthèse de la réflexion mais je pense que le texte ci dessous qui a été donné aux participants pourra vous intéresser ...

 

Merci au Père Lubineau qui avait préparé cette rencontre et ... bonne lecture !

 

Extrait de « réhabiliter la politique »

Commission sociale de la CEF 1999


Réaliser le vivre ensemble 

8 - La politique a en effet comme ambition de réaliser le « vivre ensemble » de personnes et de groupes qui, sans elle, resteraient étrangers les uns aux autres. « Ceux qui soupçonnent la politique d’infamie sen font souvent une idée courte… L’action politique a un fantastique enjeu : tendre vers une société dans laquelle chaque être humain reconnaîtrait en n’importe quel autre être humain son frère et le traiterait comme tel ».


Poursuivre le bien commun 

9 - L’organisation politique existe par et pour le bien commun, lequel est plus que la somme des intérêts particuliers, individuels ou collectifs, souvent contradictoires entre eux. Il « comprend l’ensemble des conditions de vie sociale qui permettent aux hommes, aux familles et aux groupements de s’accomplir plus complètement et plus facilement. ». Aussi doit-il être l’objet d’une recherche inlassable de ce qui sert au plus grand nombre, de ce qui permet d’améliorer la condition des plus démunis et des plus faibles. Il se doit de prendre en compte non seulement l’intérêt des générations actuelles, mais également, dans la perspective d’un développement durable, celui des générations futures.


Maîtriser la violence 

10 - La violence est au cœur de la condition humaine. Lun des buts de la politique est de la maîtriser partout où elle est présente : délinquances, criminalité, prises d’otages, terrorisme, injustices flagrantes, conflits d’intérêts, guerres renaissantes, menaces pour la paix intérieure ou extérieure… Afin de sortir de l’animalité de la violence brute, elle réserve à l’Etat le monopole de la contrainte physique légitime et contrôlée. Elle cherche à substituer à cette violence le droit et la parole. Elle met en place des institutions et des procédures de médiation qui préservent l’homme lui-même de ses propres dérives, en particulier en cherchant un juste équilibre entre pouvoir judiciaire et pouvoir politique, pour assurer la liberté de chaque citoyen.

Ainsi pourront vivre ensemble et se reconnaître comme êtres égaux et différents, dans la sécurité assurée, des citoyens et des citoyennes que distinguent, et souvent opposent, le sexe, l’âge, la classe sociale, l’origine, la culture, les croyances …

Le politique est en quelque sorte « l’englobant majeur » des différents secteurs de la vie en société : économie, vie familiale, culture, environnement. Elle est en tout, mais n’est pas tout. On tomberait vite dans un totalitarisme si l’Etat prétendait assumer la charge directe de l’ensemble des activités quotidiennes.


Valoriser la tâche politique 

11 - La noblesse de l’engagement politique est indéniable. Les abus qui existent ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt de tous ceux qui, animés par le souci de la justice et de la solidarité, se dépensent pour le bien commun et conçoivent leur activité comme un service et non comme un moyen de satisfaire leur ambition personnelle. Dénoncer la corruption, ce n’est pas condamner la politique dans son ensemble, ni justifier le scepticisme et l’absentéisme à l’égard de l’action politique.


III. La lumière de la foi chrétienne

12 - La foi chrétienne est l’une des composantes majeures de l’histoire et de la culture européennes. Pour participer à la grande et belle tâche du « vivre ensemble », notre foi chrétienne ne nous donne ni instruments originaux d’analyse et de stratégie, ni modèles institutionnels à appliquer : mais elle nous incite à contribuer à la recherche commune, avec tous les hommes de bonne volonté. Elle nous offre certains repères éthiques et spirituels que nous pouvons partager avec nombre de nos contemporains qui n’ont pas notre foi.


La foi chrétienne donne … un sens 

13 - Notre foi chrétienne nous propose un sens, capable d’orienter toute l’existence personnelle et collective. L’homme, créé libre et responsable à l’image de Dieu, est appelé à continuer l’oeuvre du Créateur dont l’horizon ultime est le rassemblement de toute l’humanité dans le Corps du Christ ressuscité. En Lui, nous serons tous un, nous serons une communauté où chacun sera pleinement reconnu comme enfant de Dieu. En travaillant à réaliser le « vivre ensemble » de tous, à rendre la terre habitable pour tous, nous anticipons dès maintenant au cœur du monde - « sur la terre comme au ciel » - cette communion des personnes, tâche à poursuivre sans cesse malgré sa réalisation toujours imparfaite.


… des repères 

14 - Notre foi chrétienne nous donne également des repères qui éclairent notre réflexion et inspirent notre action.

§ 1 - le primat de la dignité de la personne humaine. Toute institution, toute société est au service de la promotion de l’homme, appelé à prendre la parole et à participer. « Le sabbat est pour l’homme et non l’homme pour le sabbat » (Evangile de Marc 2,27).

§ 2 - l’attention toute particulière donnée au pauvre, au faible, à l’opprimé, vivantes images du Christ incarné : « ce que vous faites à l’un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous le faites » (Evangile de Matthieu 25, 40). C’est la grandeur de la politique de reconnaître, d’intégrer et de promouvoir les plus démunis, les exclus et d’éradiquer les conditions d’existence déshumanisantes.

§ 3 - le pouvoir conçu comme un service, non comme une domination : « Que celui qui gouverne parmi vous se comporte comme celui qui sert » (Evangile de Luc 22, 26)

§ 4 - le respect de l’adversaire : il a, lui aussi, sa part de vérité. L’Evangile nous invite même à aller au-delà : « Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs; ainsi vous serez fils de votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons » (Evangile de Matthieu 5, 44-45).

§ 5 - l’ouverture à l’universalisme, notamment par le dépassement de tout nationalisme et de tout racisme. « Dieu ne fait pas de différence entre les hommes; mais quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l’adorent et font ce qui est juste » (Livre des Actes des Apôtres 10, 34-35).

§ 6 - Le partage et la destination universelle des biens. « Si quelqu’un, jouissant des richesses du monde, voit son frère dans la nécessité et lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui » (Première lettre de Jean 3, 17) ? Dieu n’a-t-il pas « destiné la terre et tout ce qu’elle renferme à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon les règles de la justice, inséparable de la charité » ?


… une espérance 

15 - Enfin, la foi chrétienne nous enracine dans l’espérance du don de Dieu qui nous appelle à communier pleinement à sa vie pour toujours. Cette espérance, fondée sur la résurrection du Christ, donne tout leur poids à nos tâches terrestres par lesquelles nous nous efforçons d’humaniser notre monde. Elle est une certitude fondée en Dieu que rien ne se perdra de ce que nous faisons par amour, même pas l’offrande d’un simple verre d’eau fraîche (Evangile de Matthieu 11, 42). « Ces valeurs de dignité, de communion fraternelle et de liberté que nous aurons propagées sur cette terre, nous les retrouverons plus tard, mais purifiées de toute souillure … Mystérieusement, le Royaume est déjà présent sur cette terre, il atteindra sa perfection quand le Seigneur reviendra ».

Citation du pape PIE XI : «  la politique est le champ le plus vaste de l’exercice de la charité et sa forme la plus haute » 1927

Partager cet article
Repost0
2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 20:10

Rencontre débat avec Jean-Christophe Fromantin le mercredi 18 mai 2011, à 20h30, à l’Hôtel de Ville de Tours.

 

Jean-Christophe Fromantin est un chef d’entreprise, père de famille, catholique qui s’est engagé en politique en 2008 sur le constat suivant : L’engagement et le “sens” de l’engagement se posent à chacun d’entre nous dès lors qu’on reconnait l’existence de valeurs fortes et d’un bien commun. Chaque homme ou chaque femme qui reconnait l’importance de l’action politique dans notre monde en mouvement a le devoir de se poser la question de sa propre contribution à l’action collective. Il ne s’agit pas d’une réunion politique, mais d’un débat sur le sens à donner dans toute action politique.

 

Il s’agira aussi de parler de la place de la France dans la mondialisation, objet du livre de Jean-Christophe Fromantin.

Partager cet article
Repost0
23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 09:32

« L’engagement des catholiques ne peut céder à aucun compromis » affirment bien clairement les cardinaux Ratzinger et Bertone dans une Note doctrinale sur l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique (novembre 2002).

 

Cette Note est adressée aux évêques de l’Église catholique, et de manière spéciale aux hommes politiques catholiques ainsi qu’à tous les fidèles laïcs appelés à participer à la vie publique et politique dans les sociétés démocratiques. A méditer bien sur si ce n'est déjà fait ! Un texte de 2002, paru sous le pontificat de Jean Paul II, et signé ... Joseph Ratzinger !

 

Et en outre une information que pour ma part je découvre :

Saint Thomas More, patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques

voir sur cette page

Partager cet article
Repost0
17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 13:46

Chers amis du CEP 37, vous trouverez ci-dessous l'inscription pour la demi-journée de réfelxion déjà annoncée pour le 15 mai. N'hésitez pas à diffuser largement cette invitation dans votre réseau, le CEP37 est un espace d'échange résolument ouvert : J'espère que chacun a pu bloquer cette date à réception de mon précédent mail. Nous comptons vraiment sur la participation de chacun pour enrichir nos échanges. Les intervenants devraient également grandement contribuer à l'intéret de cette demi-journée pour l'engagement de chacun de nous Merci de renvoyer l'inscription dès que possible. Vous recevrez peut etre deux fois ce mail, car il est aussi diffusé par le blog ... bonne semaine sainte et fête de Pâques à tous !

 

Rencontre du CEP 37                                      Lieu : Maison diocésaine "Le Carmel"

Chrétiens Engagés en Politique                                                           

13 rue des ursulines  BP 4117

Entre Indre et Loire                                                                                                   37011 TOURS cedex 01

http://cep37.over-blog.com/

 

Le 15 mai 2011

« Ethique et Politique …

restaurer la confiance ? »

 

Les français ne font plus confiance à leurs élus pour améliorer leur avenir. C’est ce que révèle le baromètre sur la « confiance en politique » du CEVIPOF fin décembre 2010.

Même le niveau de confiance dans les maires et les élus locaux chute …

Bien sûr le climat d’inquiétude socio-économique renforce cette défiance. Néanmoins les conséquences pourraient être désastreuses pour la démocratie, incitant à l’abstention massive ou au vote vers les forces protestataires extrêmes …

Quatre questions nous aideront à creuser ce sujet :- Quels sont les paramètres dans le comportement des élus qui entraînent une telle défiance - Quelle éthique doit-elle être scrupuleusement respectée par eux ?- Quels discours, quels actes, peuvent nuire ou construire la confiance ?

   - Que répondre aux concitoyens qui nous apostrophent à ce sujet ?

 

AU PROGRAMME …

 

12h30 accueil avec un apéro,

13h pique nique mis en commun chacun apporte quelque chose à partager (en équilibrant sucré-salé, merci de noter votre choix sur le document d’inscription, on équilibrera si nécessaire !)

13h45 présentation du thème et des deux intervenants : Jean Patrick GILLE député PS, Pierre Commandeur président du modem d’Indre et Loire, tous les deux signataires de la charte Anticor, puis expression dialoguée entre ces deux témoins, acteurs politiques locaux, et engagés dans une démarche éthique volontaire. (aucun des deux ne sont membres du CEP37)

14h30 temps en petits groupes pour un temps de réactions à ce qui vient d’etre exprimé, reprise collective des 4 questions avec un aspect supplémentaire : comment notre foi éclaire et guide notre engagement, pour une plus grande éthique politique. Les points forts des échanges dans les groupes sont notés par un rapporteur : ils seront mis en ligne sur le blog.

15h35 Intervenant spirituel : Jean Marie Onfray, et échange avec les participants

16h35 temps de prière

16h45 Bilan de cette rencontre - CEP 37 suite : fonctionnement, projets, ...

17h fin

 

Vous trouverez des éléments pour amorcer votre réflexion sur ce blog

 

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Inscription à envoyer par mail avant le 10 mai à d.koenig@sfr.fr

Nom, Prénom : ……………………..…………………………………………………………

Participera à la rencontre du 15 mai

Apporte un plat    o sucré       o salé    à partager

Questions, remarques, suggestions …

 

Partager cet article
Repost0