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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 18:51

Ces quelques extraits de l'homélie de Mgr HONORE pour la cérémonie en hommage de Monsieur Jean ROYER ce mercredi en la cathédrale de Tours me semblent rejoindre notre réflexion pour le 15 mai ... Pour ceux qui ne l'auraient pas lu sur le site du diocèse :

 

Jean Royer était un juste.
A la fois par la rectitude de ses décisions et de ses choix,
la liberté de conscience qu'il montrait en tout,
La fermeté de conviction qui révèle le caractère et la personnalité.
Qu'il fut exemplaire dans la gestion d'une ville qui le sollicitait tout entier, comment en douter ? Imagine-t-on ce que fut sa vie, tout au long de ces journées si brèves où se disputaient l'accessoire et l'essentiel, l'urgence et la nécessité. Comment concilier la visite d'un quartier de la ville et l'urbanisme de Tours Nord ? Comment faire face à la création du Vieux Tours et au chantier de la cathédrale ? Sans compter les séances à la chambre des députés et les réunions du Comité régional pour l'aménagement du cours de la Loire !
 A cette qualité s'ajoute la liberté souveraine qui était la sienne.
C'est parce qu'il était juste que Jean Royer était un homme libre.
Libre dans ses attachements et ses engagements. Libre surtout à l'égard du jugement d'autrui, de l'opinion reçue, de ce que l'on désigne aujourd'hui comme le politiquement correct.
Il avait donné sa confiance à l'homme du 18 juin et cette confiance, semble t-il, lui offrait la référence morale qui supplée à tout programme.
Homme politique, il savait sa dépendance à l'égard d'un scrutin qui pouvait l'élire ou l'écarter.
Il savait aussi le prix moins d'une opinion que celui de sa conscience. D'où vient donc cette continuité dans la faveur de ses électeurs, sinon de la confiance que pouvaient inspirer la liberté souveraine de ses options et de ses initiatives qui se voulaient conformes à ce qu'il pensait légitime et opportun pour le bien public. Ce n'est ni la contestation, ni la fluctuation des mouvements de foule, qui lui commandaient ce qu'il avait à faire. Le bien public, la nécessité de mettre la ville sur l'orbite de l'avenir constituaient aux yeux de son premier magistrat les objectifs majeurs dont il ne pouvait se distraire.
On aura presque tout dit de Jean Royer quand on l'aura identifié à un homme de caractère. C'est le caractère qui est à l'origine des convictions et de la fidélité à les suivre.
Tandis que l'idée fixe ressort d'une pensée unique et n'a d'autre horizon qu'elle-même, la conviction, loin d'épuiser la pensée, la fertilise et l'ouvre à toute connaissance qu'elle unifie et irradie de sa vérité. C'est une qualité de l'esprit tout autant que du caractère.
N'est-ce pas justement cette cohérence dans les convictions qui explique la continuité de la présence de Jean Royer et de son action au service de la ville de Tours. Les mandats qu'il a exercés ne venaient-ils pas en même temps de son ascendant personnel et de la confiance de ses électeurs ?
En définitive, c'est la leçon majeure qu'il nous laisse : il n'est de vie réussie que pour la vie qui est donnée.


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